mardi 14 juillet 2015

Le nombre de dieu de José Luis Corral - Editions HC

Editions HC (février 2015)
443 pages
22€
Présentation de l'éditeur:
À l'aube du XIIIe siècle, alors que les rois d'Europe lancent les dernières croisades en terre Sainte, les évêques portent tous en eux le rêve d'ériger leur propre cathédrale. Avec Chartres, Rouen et Notre-Dame-de-Paris, la France a lancé un mouvement architectural sans précédent et plus personne ne peut imaginer un édifice sans y laisser toute sa place à la lumière. Nous sommes aux débuts de l'art gothique. En Espagne, l'évêque de Burgos est bien décidé à faire ériger la plus grande et la plus lumineuse cathédrale du pays. Il fait alors appel au jeune maître bâtisseur Henri de Rouen, qui détient le très précieux secret du nombre d'or. Teresa, jeune peintre aux origines cathares doit s'adapter à ces nouvelles règles architecturales qui ne laissent que peu de place à la peinture. Son art et l'atelier qu'elle dirige y survivront-ils ? Dans cette parenthèse médiévale où la femme jouit d'une grande liberté, dans cette période lumineuse du culte de l'amour et de l'intelligence, Teresa va réussir à faire de Henri de Rouen son allié et bien plus encore. Mais leur amour va-t-il pouvoir dépasser tous les diktats pour faire de cette cathédrale l'oeuvre de leur vie ?

En résumé


A l'époque de la construction des plus grandes cathédrales, nous découvrons le destin d'Henri, maître d'oeuvre et Teresa, maître peintre, en Espagne. L'une est cathare et l'autre chrétien, à une époque où l'on n'a pas vraiment le choix de sa religion. Cette différence d'idéologie aura un impact fort sur leur vie, mais leur amour pourra t'il y survivre? Pour le savoir, il faudra le lire.


Pourquoi ce livre?


J'aime beaucoup les romans historiques, et particulièrement les histoires qui se déroulent à l'époque médiévale. J'avais adoré le roman " Les piliers de la Terre" de Ken Follet, qui nous faisait découvrir une famille de bâtisseurs de cathédrale, ainsi que la saga Damné de Hervé Gagnon qui m'a fait découvrir les Cathares, alors quand j'ai lu le résumé de cette histoire qui semblait synthétiser ces 2 aspects, je me suis laissée tenter, et je ne regrette pas mon choix.


Une époque passionnante


Je suis passionnée par cette période de l'histoire, qui est un mélange de tout ce qui s'est fait de meilleur... et de pire! L'auteur est professeur d'histoire médiévale et cela se ressent dans la précision historique que l'on retrouve dans ce roman. Sa plume est agréable à lire, et il nous emporte rapidement au cœur de l'Espagne, dans les débuts du XIIIème siècle. Sous ses mots, on voit se construire sous nos yeux les cathédrales, pierre après pierre et on y participe à notre façon. Cependant j'ai trouvé certains passages un peu trop condensés en information, surtout lorsqu'il est question des guerres de territoires, des mariages arrangés etc et j'avoue avoir survolé ces passages, car même si je m'intéresse à l'Histoire, mes connaissances dans ce domaine ne sont pas suffisantes pour prendre note de toutes les données dont nous fait part l'auteur.


Un petit manque...


J'ai lu ce roman relativement rapidement étant donné son épaisseur et j'ai été étonnée d'avancer si vite, sans temps mort, sans ennui (à part ce dont je vous ai parlé juste au dessus). Je suis d'autant plus surprise car il n'y a finalement qu'une seule intrigue, l'histoire de Teresa et Henri, et que tout se déroule tranquillement, sans heurts, ni intrigues secondaires. Je dois dire que cela m'a manqué et que je me suis rapidement fait la remarque de savoir où l'histoire nous menait, quel était le but de ce roman? Et finalement, je pense qu'il n'y a pas d'autre objectif que de nous faire découvrir ce couple, cette tranche d'histoire, de manière romancée. Et cela, l'auteur l'a très bien fait.


Un couple porteur


Henri est le dernier d'une famille de maîtres bâtisseurs et comme son père avant lui, il souhaite construire sa cathédrale, la plus belle et la plus lumineuse de l'époque. Son talent va lui permettre d'être engagé pour construire la cathédrale de Burgos, en Espagne, qu'il va imaginer selon le nouveau style de l'époque, où la lumière est mise en avant. Comme tous les maîtres bâtisseurs, il est le détenteur du secret des proportions divines: le nombre de Dieu. C'est très intéressant de rentrer dans le secret des bâtisseurs, j'ai appris par exemple qu'ils avaient beaucoup de philosophie pendant leurs études, la construction étant, comme tout à l'époque, reliée à Dieu. 
Teresa est une maître peintre. A cette période de l'histoire, après le passage d'Aliénor d'Aquitaine, les femmes jouissent d'une certaine liberté, et peuvent exercer des métiers importants et avoir une place dans la société. Le talent et la renommée de Teresa va l'amener à travailler pour les plus grands de l'époque et à se faire un nom, sans avoir besoin d'être mariée.
Ce couple est une somme de talents et d'amour. Leur histoire est suffisamment forte pour être le cœur de l'histoire et finalement, tout le reste n'est que fioriture autour de leur relation. On traverse avec eux, les années et les changements d'époques pour les quitter dans les débuts d'une période plus sombre.


En bref


Un roman historique qui nous fait participer à la construction de ces cathédrales, en partageant avec nous le grand secret des bâtisseurs de cette époque. Si vous aimez les romans historiques, vous apprécierez Le nombre de Dieu.



Les maîtres de Chartres enseignaient que Dieu le Père était le premier et le plus parfait des géomètres. Aussi le représentaient ils avec un compas à la main, à la manière d'un architecte créant le monde à partir des nombres et des figures géométriques. Ainsi, le mystère de la Trinité était symbolisé par un triangle et la relation du Père avec le Fils, relation entre égaux, par un carré. C'était à partir de là que les architectes avaient défini ce qu'ils appelaient le "nombre de Dieu", la relation géométrique harmonique et parfaite dont l'application permettait de batir les nouvelles cathédrales de la lumière.
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