Le chant des esprits, T2 de Sarah Lark - Editions L'ARCHIPEL

Editions L'Archipel (août 2014)

576 pages

23€95

Présentation de l'éditeur:

Gwyneira – l’une des deux héroïnes du Pays du nuage blanc – élève sa petite-fille Kura et s’inquiète pour elle. La jeune métis de quinze ans, surnommée la reine maorie, possède un physique et une voix magnifiques qui suscitent l’admiration.
Mais, capricieuse et uniquement intéressée par la musique, Kura refuse d’assumer son rôle d’héritière de Kiward Station, le domaine familial. Gwyneira décide alors de l’envoyer en pensionnat pour lui donner une éducation stricte.
C’est alors que Kura rencontre William Martyn – le fiancé de sa cousine, la petite-fille d’Hélène – autre héroïne du Pays du nuage blanc… Le coup de foudre est réciproque. Kura et William décident de se marier, au grand dam de tous.
Kura pourra-t-elle cependant se contenter d’un rôle d’épouse alors qu’une grande carrière musicale lui est promise ?

En résumé - Les héroïnes du tome précédent, Gwyneira et Hélène sont maintenant grand-mères. Gwyneira a élevé sa petite-fille Kura en lui passant toutes ses volontés et elle est maintenant devenue une jeune femme capricieuse avec pour seul intérêt sa carrière de chanteuse. Elaine sa cousine, est une jeune femme pétillante qui a le coup de coeur facile, alors quand elle rencontre William Martyn, elle s'éprend rapidement et s'imagine un avenir avec lui. Mais lorsque Kura et Gwyneira viennent lui rendre visite, l’extrême beauté de Kura va complètement retourner la tête de William, pour le plus grand malheur d'Elaine. Va t'elle se remettre de ce coup-bas? Le rôle d'épouse va t'il suffir à Kura? Pour le savoir, il faudra le lire!

Pourquoi ce livre? - J'ai lu cet été le premier tome de cette superbe saga, le pays du nuage blanc, et malgré le pavé qu'il représente, j'ai apprécié chaque page et n'ai pas vu le temps passer. Et pour mon plus grand bonheur la suite, le chant des esprits, est sortie seulement quelques semaines après avoir terminé ma lecture. Je n'ai donc pas hésité un instant avant de me lancer dans ce roman, qui m'a permis de retrouver les 2 héroines du premier tome, et d'en découvrir de nouvelles...

Une suite à la hauteur - Dès les premières pages, j'ai retrouvé le style de l'auteur qui nous fait voyager à l'autre bout du monde, à une époque révolue, avec tellement de facilités. J'étais ravie de retrouver les verts paturages de Canterbury Plains même si les passages dans ce secteur géographique sont de courtes durées, l'intrigue se déroulant plus particulièrement à Greymouth, une ville minière de la côte ouest de l'île. Alors que le premier tome nous faisait découvrir les grandes étendues verdoyantes parfaites pour l'élevage des moutons, qui a été une des premières activités des "colons anglais" sur l"île, et le début de la ruée vers l'or, ce tome-ci, qui se déroule une quinzaine d'années après, s'étend davantage sur le développement de l'activité minière de l'île, ses risques et les conditions de vie des mineurs. On voyage également davantage dans le pays, en suivant Kura et William qui vont, chacun pour des raisons différentes, parcourir l'île et les villes plus ou moins importantes qui la composent. On y retrouve avec plaisir des personnages du premier tome, qui ont encore toute leur fougue et leur caractère pour certains, et tous leurs vices pour d'autre...

Des personnages au fort caractère - Si Hélène et Gwyneira étaient les héroines du tome 1, celles qui sont mises en lumière ici sont Elaine et Kura, toutes les deux petites-filles de Gwyneira, l'une étant la fille de Fleurette, et l'autre celle de Paul. Elles ont toutes les deux héritées du caractère entier de leur grand-mère, mais chacune l'exprime d'une manière différente. Elaine est (au départ tout du moins) une jeune femme pétillante, pleine de vie, intelligente qui a tout pour être heureuse. Mais sa déception amoureuse avec William, et les conséquences de celle-ci, vont complètement la briser. Elle va beaucoup douter d'elle-même, se rabaisser et il lui faudra beaucoup de temps pour se reconstruire, mais son caractère fort va beaucoup y contribuer. Kura de son côté a tout pour elle: riche, d'une beauté sans pareille, elle dispose d'un grand talent pour la musique et le chant en particulier et souhaite en faire son métier, dans les meilleures salles de Londres. Mais il n'est pas aussi simple de plaire au public de sa ville natale qu'à celui de villes où personne ne la connait, et où son talent ne semble plus aussi "unique". Heureusement son amour propre sera assez important pour qu'elle reste sûre d'elle quoi qu'il arrive et qu'elle n'ait jamais à baisser la tête! Ces deux femmes sont très différentes, et très rapidement on s'attache à l'une alors que l'autre nous fait penser à une enfant capricieuse mais cela s'estompe peu à peu au fil  des pages. On apprend alors à les apprécier chacune pour leurs qualités en oubliant un peu leurs défauts.

En bref - Une suite que j'ai autant appréciée que le premier tome. J'ai trouvé avec Sarah Lark, ma "Tamara Mc Kinley" de la Nouvelle Zélande! 

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 - Kura, je te l'ai déjà dit cent fois. Tu as une responsabilité. Tu hériteras de Kiward Station. Tu dois reprendre le bien ou le transmettre à la génération suivante si tu ne t'y intéresses pas. Peut-être auras-tu un fils ou une fille pour qui cela sera important.

- Je ne veux pas avoir d'enfants, je veux chanter!

- Mais on n'obtient pas toujours ce qu'on veut, ma chérie. En tout cas pas sur le champ. Prends- en ton parti, Kura. Il n'est pas envisageable de penser à un conservatoire en Angleterre. Il te faut trouver autre chose qui te rende heureuse. 

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